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Élections régionales : le CNPA publie les résultats d’un Sondage mené avec l’Institut Harris Interactive sur « Les Français et la mobilité en Région » et remet aux candidats son « Manuel des Mobilités »

La mobilité est une préoccupation majeure des Français et sera un enjeu structurant de la campagne des élections régionales et des mandats qui en découleront. C’est à ce titre que le CNPA a souhaité apporter sa contribution à cette campagne, à travers un sondage réalisé avec l’Institut Harris Interactive au mois d’avril 2021 , sur le thème « Les Français et la mobilité en région », et la publication d’un « Manuel des Mobilités » à l’attention des candidats. Le CNPA souhaite fournir aux candidats des données factuelles sur la perception des Français sur leur mobilité (moyens de transports au quotidien, niveau d’information et attentes en matière de politiques régionales de mobilité, opinion sur les mesures de restriction sur l’automobile en ville (Zones à Faibles Emissions) et sur le renouvellement du parc (perspectives de l’électromobilité et du diesel), ainsi que des propositions concrètes et opérationnelles à destination des futurs exécutifs régionaux.

Les attentes des Français en matière de mobilité à l’échelle régionale : les chiffres révélateurs d’une enquête Harris Interactive menée pour le CNPA en avril 2021

A l’occasion de la publication de son « Manuel des Mobilités », le CNPA révèle les résultats d’une enquête inédite conduite par Harris Interactive en avril 2021 sur la perception de la mobilité par les Français dans leur région (cf. infographie jointe) à travers trois grands axes : les restrictions de circulation en ville avec l’instauration des Zones à Faibles Emissions (ZFE), le renouvellement du parc automobile et les perspectives en matière de motorisations (électromobilité, diesel, …), et les mesures d’aménagement attendues par les Français en faveur d’une politique multimodale et inclusive en zone urbaine comme dans les territoires.

Cette étude vise à dresser un état des lieux factuel sur les attentes des Français dans un contexte où les enjeux de mobilité montent en puissance et font partie de leurs priorités, les exécutifs régionaux représentant les chefs de file en la matière et disposant de prérogatives importantes.

La voiture reste la solution de mobilité préférée pour 59 % des Français dans leurs trajets domicile-travail

Un an après la diffusion d’une première enquête Harris Interactive menée pour le CNPA dans le cadre des élections municipales, la voiture continue d’occuper une place prépondérante dans la vie des Français. Elle reste, pour 59 % d’entre eux, le premier moyen de transport privilégié pour leurs trajets domicile-travail, bien avant les transports en commun (18 %), le covoiturage (5 %) et le deux-roues (2 %).

Pour 39 % des Français, l’offre de transport en commun ne correspond pas à leurs besoins, un pourcentage en hausse de 7 points par rapport à l’étude de 2020. Le contexte de crise sanitaire, et les restrictions de déplacement et mesures sanitaires qui y sont associés, contribuent significativement à faire évoluer les modes de déplacement des Français au quotidien.

Les Français ont une conscience faible de ce que recouvre l’instauration des Zones à Faibles Emissions (ZFE)

Alors que les restrictions de circulation vont se multiplier dans les grandes villes, avec l’obligation pour toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants de mettre en place une Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) avant le 31 décembre 2024, 60 % des Français ignorent ce qu’est une ZFE et les conséquences de sa mise en place dans leur mobilité au quotidien. En outre, près d’un Français sur 2 déclare n’avoir pas connaissance de l’interdiction, au cours des années à venir, des véhicules diesel dans certaines zones urbaines.

Ces chiffres montrent que des millions d’automobilistes ne sont aujourd’hui ni conscients ni informés de l’obsolescence prochaine de leur véhicule du fait des restrictions de circulation envisagées. Il apparait primordial de faire un travail d’information et de pédagogie autour des ZFE, d’autant que les véhicules classés Crit’Air 3 à 5, qui seront progressivement exclus des centre villes, représentent actuellement 60 % du parc en circulation.

Si les objectifs de transition écologique et énergétique sont bien compris et partagés par les Français, la plupart d’entre eux n’adhérent pas aux politiques restrictives qui concernent leur mobilité au quotidien, signe que l’acceptabilité de ces mesures constitue aujourd’hui un enjeu majeur. En effet, 75 % des Français sont favorables à des mesures pour diminuer la pollution des véhicules, mais 45 % d’entre eux sont opposés à la suppression des véhicules diesel dans les agglomérations et 71 % considèrent que c’est une mesure excessive voire tout à fait excessive.

Des freins encore nombreux à l’achat d’un véhicule électrique

Le niveau d’information des Français sur le choix de la motorisation (hybride, électrique, essence, diesel) la plus adaptée en fonction de leurs besoins a évolué de manière très significative : 67% d’entre eux se déclarent informés, soit une progression de 14% depuis le sondage réalisé en février 2020 pour le CNPA.

Interrogés sur leurs projections en matière d’achat d’un nouveau véhicule dans les 5 ans à venir, 58 % des Français opteraient pour un véhicule hybride, 53 % pour un véhicule essence,

36 % pour un véhicule électrique, 28% pour un véhicule diesel. S’agissant des 36% de Français qui choisiraient un véhicule électrique, 90% d’entre eux habitent en centre-ville ou en périphérie d’une grande ville – ce qui montre une disparité très importante du lieu d’habitation, en faveur des urbains, pour le choix d’un véhicule électrique.

L’enquête fait apparaitre des freins persistants à l’utilisation d’un véhicule électrique, en termes de coût à l’achat, d’autonomie et de recharge : 67 % des Français estiment que les véhicules électriques sont encore trop chers, 60 % jugent l’autonomie insuffisante et 43 % le véhicule trop long à recharger.

Les régions doivent prendre des mesures pour lever l’ensemble de ces freins, en agissant pour accélérer le déploiement des bornes de recharge ou en favorisant l’accompagnement des Français dans l’achat d’un véhicule plus propre.

Les Régions, des acteurs attendus sur le développement des infrastructures et la mise en place de mesures d’accompagnement vers une mobilité plus propre

Le développement des bornes de recharge constitue un champ d’action prioritaire pour permettre aux Français de s’engager vers la mobilité électrique. Les régions sont des acteurs incontournables dans l’atteinte des objectifs en matière d’électrification du parc : 62 % des Français estiment que la Région devrait agir davantage sur le développement des infrastructures de recharge pour les véhicules électriques.

Rappelons que le CNPA a émis un certain nombre de propositions, auprès du Gouvernement et des exécutifs locaux, pour accélérer le déploiement des infrastructures de recharge et son maillage dans les territoires. Les services de l’automobile, qui constituent des lieux fortement fréquentés par les automobilistes (concessions, parcs de stationnement, stations-service, agences de location de véhicules, auto-écoles, …), peuvent contribuer à eux seuls à déployer 60 000 bornes de recharge sur l’ensemble du territoire.

S’agissant des aides à l’achat de véhicules moins polluants, 61% des Français estiment que les Régions devraient développer davantage les aides à l’acquisition de véhicules propres (bonus, prime à la conversion), ce qui démontre que les besoins d’accompagnement sont réels, en particulier pour les ménages modestes qui n’ont pas forcément les moyens d’acquérir un véhicule neuf. Les Régions doivent, aux côtés de l’Etat, contribuer à soutenir le renouvellement du parc, alors même que les mesures de restrictions de circulation s’accélèrent.

Il existe, encore à l’heure actuelle, un déficit d’information s’agissant des aides à l’achat auxquelles peuvent recourir les Français : 47% d’entre eux estiment être mal informés des aides de l’Etat et des régions existantes – enregistrant cependant une progression de 10% par rapport à 2020. Le CNPA, pour répondre à cette problématique, a proposé au Gouvernement de lancer une grande campagne de communication auprès des Français sur les aides à l’achat de véhicules propres, afin de favoriser l’appropriation de ces mesures et l’information du plus grand nombre.

Les Français estiment par ailleurs que les Régions doivent développer les infrastructures nécessaires pour favoriser l’émergence de nouvelles solutions de mobilités et permettre ainsi une réelle multimodalité : 58 % des Français estiment que la Région devrait accentuer le développement des parkings relais en périphérie, 55 % l’offre de transports en commun, 49% l’aménagement de pistes cyclables, et 47 % des mesures d’aménagement et incitatives au covoiturage et à l’autopartage.

Toutefois, les politiques régionales dans le domaine des mobilités gagneraient à être davantage visibles et compréhensibles par les Français : près d’un Français sur 2 n’a pas connaissance des mesures mises en place par sa Région pour faciliter sa mobilité au quotidien. Ce travail d’information et de mise en valeur est d’autant plus nécessaire que les Régions, par leurs compétences en matière de mobilité, d’innovation ou encore de développement économique, sont des acteurs incontournables d’une politique globale de transition des mobilités.

Le « Manuel des Mobilités » : un document opérationnel à l’attention des candidats aux élections régionales

Comme l’ont démontré les derniers mouvements sociaux (Gilets jaunes, grèves de fin 2019), la mobilité est au cœur des préoccupations des Français et constitue un enjeu central aussi bien dans les grandes villes que dans les territoires péri-urbains et ruraux.

Alors que les Régions disposent de compétences importantes en matière de mobilité depuis la Loi d’Orientation des Mobilités, le CNPA, premier mouvement des entrepreneurs de la mobilité en France, a souhaité apporter sa contribution à la campagne des élections régionales à travers un « Manuel des Mobilités », adressé aux candidats.

Cette contribution s’inscrit dans la continuité de la démarche initiée par le CNPA en 2020 pour les élections municipales, qui avait permis de porter un travail de réflexion sur l’automobile et les mobilités, leur place dans la société et son avenir.

Ce « Manuel des Mobilités » recense ainsi des propositions concrètes et opérationnelles sur des thématiques de politiques publiques liées à la mobilité ou connexes à ce secteur, et qui sont toutes en lien avec les compétences de la Région : gouvernance des mobilités, politique du dernier kilomètre, mobilité inclusive, innovation, formation des jeunes, etc.

Ces propositions doivent permettre d’éclairer les futurs exécutifs régionaux dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques régionales de mobilité, avec l’objectif de favoriser l’accès de tous à la mobilité et d’accompagner l’ensemble des acteurs dans la transition d’un secteur en pleine révolution.

Le Manuel donne également à voir les bonnes pratiques de mobilité déjà à l’œuvre dans certaines régions, avec pour objectif de susciter auprès des candidats de nouvelles expérimentations, de favoriser la diffusion des bonnes idées d’un territoire à l’autre et d’enclencher ainsi une dynamique positive et vertueuse dans ce domaine.

> À propos du CNPA

Le Conseil National des Professions de l’Automobile représente la 5ème branche économique de France avec 150 000 entreprises de proximité et 500 000 emplois non délocalisables. Le CNPA défend l’intérêt général des services de l’automobile en animant une dynamique de filière et en développant une approche prospective sur des thèmes communs à tous les métiers de la mobilité tels que l’activité économique, l’emploi, les nouvelles technologies, le développement durable ou encore l’économie circulaire.

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