4èmes Assises de MOBIL'IS

Les 4èmes Assises MOBIL’IS se sont déroulées le 5 juin 2023 avec 150 personnes réunies à l’auditorium du World Trade Center de Grenoble.

▶️ Après l’introduction du Président de MOBIL’IS Jean-Benoît Carreau, ce sont Jean-Pierre Barbier, Président du Département, et Christophe Ferrari, Président de la Métropole de Grenoble qui ont pu donner leur vision sur la ZFE.

▶️ Georges Bosi du Dauphiné Libéré a ensuite présenté le partenariat annuel des Tribunes Mobil’is, avec 10 thématiques structurantes abordées par des experts dans leur domaine, que vous retrouvez toute au long de l’année dans votre quotidien préféré et sur ce site web.

▶️ Puis Xavier Terryn de l’institut d’études CSA a détaillé le résultat de l’étude menée pour MOBIL’IS sur un panel de 10 000 personnes représentatives quant à leur connaissance et leur comportement vis-à-vis de la ZFE.

▶️ Enfin, la table ronde pilotée par Mathieu Estrangin réunissait Pierre Streiff, Président de la CCI, Bernard Perazio, Vice-Président du Département, Sylvain Laval, Président du SMMAG et Franck Cazenave, expert et auteur de « La Robomobile », autour d’un débat riche sur la mise en place de la ZFE.

Parmi quelques morceaux choisis :

Sylvain Laval : « il est important de rappeler que ces ZFE nous sont imposées par l’UE et par l’Etat, et que les collectivités doivent les mettre en place sans en être les décideurs et avec des marges d’adaptation restreintes. Il est crucial de pouvoir penser les déplacements dans leur globalité pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de fracture sociale. »

Pierre Streiff : « il est bien complexe à l’heure actuelle de pouvoir se projeter sur ces ZFE pour les professionnels, tant de part le manque de véhicules adaptés disponibles sur le marché que par les faibles concertations ayant eu lieu avec les organisations professionnelles »

Bernard Perazio : « le calendrier de mise en place est trop contraint. Il en résulte de multiples dérogations rendant la démarche illisible. On va se retrouver avec autant de dérogations que de véhicules existants »

Franck Cazenave : « il est important de se projeter à moyenne échéance et de rappeler que le réseau routier est une vraie solution pour le véhicule autonome déjà en plein essor dans en Chine ou aux Etats-Unis. Cette infrastructure déjà construite peut être un véritable levier pour désengorger le trafic, au lieu de bâtir de nouvelles infrastructures ferrées complémentaires et coûteuses ».

Retrouvez le résumé de la soirée dans cet article du Dauphiné Libéré 

Interview de Christophe FERRARI pour MOBIL’IS sur les ZFE

© Tous droits réservés. Utilisation uniquement sur accord de Mobil’is

Interview de Jean-Pierre BARBIER pour MOBIL’IS sur les ZFE

© Tous droits réservés. Utilisation uniquement sur accord de Mobil’is

Retrouvez le résumé de la soirée dans cet article du Dauphiné Libéré  :

Mobil’is a mis la ZFE au cœur de ses Assises

C’est le rendez-vous annuel de l’association de promotion des mobilités innovantes en Isère, véritable réseau des acteurs du secteur. Le sujet principal de cette réunion publique tenait dans l’actualité du moment. Comment pouvait-il en être autrement à quelques jours de la mise en œuvre de la ZFE pour les particuliers dans 13 communes de l’agglomération.

Les premiers mots de Jean-Benoît Carreau en ouverture des Assises annuelles de l’association Mobil’is, qui ont eu lieu lundi soir au World Trade Center de Grenoble, étaient clairs : « Notre objectif est de porter un regard distancié et argumenté sur les questions liées à l’évolution des mobilités ». Après avoir détaillé les tribunes composées de prises de paroles d’experts et publiées dans nos colonnes et sur notre site à l’initiative et en partenariat avec l’association, son président, insistant sur la nécessité de prendre ses distances avec « les convictions qu’il ne faut pas confondre avec les vérités », a proposé « un programme éclairant (pour) contribuer au débat », celui du moment concernant les ZFE dont la mise en œuvre pour les particuliers approche à grands pas dans 13 communes de la Métropole grenobloise (1).

Des chiffres et un échange à distance pour commencer 

Xavier Terryn, pour l’institut d’études CSA, a en premier lieu détaillé le résultat de l’observatoire des ZFE, mené pour Mobil’is notamment sur un panel de 10 000 personnes représentatives en France, et plus spécifiquement sur un échantillon d’usagers métropolitain du dispositif (lire également dans nos éditions et sur notre site).

Puis vinrent les interviews vidéo de Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, et de Jean-Pierre Barbier, président du Département. Les deux responsables politiques ont eu à répondre aux mêmes questions sur le sujet du jour, permettant ainsi à l’assemblée composée de près de 150 personnes, de mieux comprendre leurs positions. Le premier pilotant une mise en œuvre au regard des contraintes réglementaires et des nombreuses difficultés et situations des usagers, le second plaidant pour une temporisation revenant à ses yeux à plus de pragmatisme. L’un et l’autre se rejoignant sur la question d’une approche la plus respectueuse possible des réalités du quotidien.

Une table ronde passionnée et pédagogique à la fois

Le débat qui a suivi la projection de ces images réunissait Pierre Streiff, président de la CCI de Grenoble, Bernard Perazio, vice-président du Département chargé des Transports et des Mobilités, Sylvain Laval président du Smagg et Franck Cazenave, ingénieur Ph.D. de formation, expert en mobilités, auteur de « La Robomobile » et initiateur de l’Observatoire des ZFE.

Pour Sylvain Laval, qui a beaucoup évoqué le potentiel certes lointain du TER métropolitain, « il est important de rappeler que ces ZFE sont imposées par l’UE et par l’Etat. » Et d’insister : « Il est crucial de pouvoir penser les déplacements dans leur globalité pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de fracture sociale ».

Pierre Streiff voit beaucoup de complexité à se « projeter sur ces ZFE pour les professionnels, tant à cause du manque de véhicules adaptés disponibles sur le marché que par les faibles concertations ayant eu lieu avec les organisations professionnelles. » Pour sa part, Bernard Perazio trouve « le calendrier de mise en place trop contraint. Il en résulte de multiples dérogations rendant la démarche illisible.» Frank Cazenave a offert une alternative pas ou peu explorée : « Le réseau routier est une vraie solution pour le véhicule autonome déjà en plein essor en Chine ou aux Etats-Unis. Cette infrastructure déjà construite peut-être un véritable levier pour désengorger le trafic. »

Les débats se sont achevés sur les questions, parfois passionnées, venues du public, le sujet ne laissant personne insensible.

(1) Échirolles, Eybens, Fontaine, Gières, Grenoble, La Tronche, Le Pont-de-Claix, Meylan, Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssinet-Pariset et Seyssins